Dans l'Agenda culturel "Des nouvelles des compositeurs libanais"

2017-07-03

Qu’ils résident au Liban ou à l’étranger, les compositeurs libanais fourmillent de projets et se distinguent dans des lieux prestigieux, souvent joués par de grands interprètes ou par eux-mêmes quand ils sont également instrumentistes. D’Allemagne en Italie, d’Angleterre en République tchèque, leur actualité est en perpétuel mouvement et L’Agenda Culturel vous propose de prendre de leurs nouvelles.

Parmi les événements à venir, ‘Women at Point Zero’, opéra de Bushra El-Turk, compositrice libanaise établie à Londres. Cette œuvre dont des extraits seront joués le 13 juillet à Saint Lukes en co-production avec le Royal Opera de Londres et le festival arabo-anglais Shubbak, est basée sur un roman de l’écrivaine égyptienne Nawal el-Saadawi et se présente comme un conte allégorique sur l’oppression des femmes en Egypte.

Toujours dans un rapport musique-littérature, voici que nous retrouvons, un peu plus au sud de l’Europe, en Sardaigne, la compositrice et pianiste libanaise Irma Toudjian. Il s’agit d’une adaptation musicale et scénique du roman d’Elif Shafak, ‘la Bâtarde d’Istanbul’ qui sera donnée le 8 juillet au Teatro Massimo de Calgiari.

Par ailleurs, deux événements musicaux importants viennent de se dérouler dans le centre de l’Europe :
A Prague, dans la merveilleuse rotonde fleurie de Forfest Kroměříž, s’est déroulée la création mondiale de ‘Shadrafa’, pièce pour violon solo, d’Elia Koussa, interprétée par le grand violoniste David Danel qui en est le dédicataire. Cette œuvre basée sur un système de numérologie arabe a été vivement appréciée et abondamment applaudie. Les autres compositeurs au programme de ce concert étaient constitués de la fine fleur de la musique contemporaine mondiale, Iannis Xenakis, Morton Feldman, Susumu Yoshida et John Cage.

En Allemagne, le célèbre festival Morgensland qui depuis de nombreuses années travaille à faire connaître la musique du Moyen-Orient et qui cette année donnait un coup de projecteur au Liban, avait invité pour son édition de juin 2017 Layale Chaker et son ensemble Sarafand (Mohanmad al-Jaramani au oud, Youssef Hbeisch, aux percussions, Elie Maalouf au piano et Layale Chaker au violon). La presse allemande a été dithyrambique après ce concert, parlant de la profonde mélancolie de la musique de Chaker et la comparant à de la poésie ‘‘comme l’utopie d’un monde où les frontières entre l’est et l’ouest seraient brouillées’’.

Zeina Saleh Kayali

Partager