Zeina Saleh Kayali
Ce jeune pianiste libanais se produit dans un récital très ambitieux le dimanche 19 janvier à 20h30 en l’église Saint Joseph de la rue Monnot. A quelques jours de cette importante échéance, il répond aux questions de l’Agenda Culturel.
Comment êtes-vous « tombé » dans la musique ?
La musique est importante dans ma famille. En effet, le père Joseph Waked, compositeur et chef d’orchestre, est mon grand-oncle. Mes parents me voyant intéressé par le piano que nous avions à la maison, m’on demandé si je voulais prendre des cours et j’ai commencé l’étude du piano à l’école de musique des Antonins où j’ai obtenu mon diplôme. Aujourd’hui je travaille avec le pianiste Patrick Fayad.
Souhaitez-vous faire du piano votre métier ?
Mon objectif est de pouvoir me consacrer à la musique de façon totale et professionnelle. Je travaille mon piano entre 2 et 6 heures par jour selon ma disponibilité et j’espère pouvoir aller me perfectionner en France. En attendant je poursuis un diplôme d’ingénierie mécanique à l’Université américaine de Beyrouth.
Comment travaillez-vous avec votre professeur Patrick Fayad ?
Nous essayons de faire un maximum de choses en un temps limité et nous travaillons simultanément la technique pianistique et la musicalité, le phrasé, le doigté, l’art de la pédale… Le cours est basé sur la recherche d’un son original tout en écoutant différents enregistrements des grandes pièces du répertoire. Patrick Fayad me donne les clés pour m’inspirer des grands pianistes tout en restant moi-même.
Avez-vous un répertoire de prédilection ?
Je suis ouvert à tous les styles et à toutes les époques. Les compositeurs, dans leur diversité, m’intéressent énormément. De Schubert à Mendelssohn, en passant par Saint-Saëns, Ravel, Debussy ou Rimsky Korsakov. C’est assez éclectique comme vous le constatez !
Savez-vous qu’il existe un très beau répertoire pianistique libanais ?
Bien sûr et j’ai eu l’occasion de participer à des masters class organisés par le Centre du patrimoine musical libanais (CPML) avec la pianiste franco-libanaise Christine Marchais au Collège Notre-Dame de Jamhour. J’y ai travaillé des pièces de Georges Baz, le « Debussy libanais » !
Qu’allez-vous interpéter le 19 janvier ?
La Suite française n° 2 de Bach, la Sonate en mi mineur de Haydn, la Rhapsodie n°2 de Brahms, la Sonatine de Ravel et les Variations sérieuses de Mendelssohn.