Dans l’Agenda Culturel ELIE SAWMA RACONTE LE TRIO BAYATI de 2021-06-23 de Zeina Saleh Kayali
Le pianiste et arrangeur Elie Sawma présente un projet musical tout à fait original avec le trio Bayati. Il raconte à l’Agenda Culturel.

Qu’est-ce que le trio Bayati ?
C’est un trio (dont le nom n’est pas anodin puisqu’il s’agit de l’un des modes orientaux) composé des Vénézueliens Rossmary Rangel (flûte) et Juvénal Balestrini (clarinette) ainsi que de moi-même au piano. Notre but est d’effectuer une rencontre entre les deux musiques, un véritable dialogue des cultures.
Qu’avez-vous choisi comme musique représentative du Liban ?
Celle du regretté Toufic Succar (1922-2017) qui a relevé, noté et harmonisé les chants populaires libanais et qui a réussi à leur garder leur cachet libanais grâce à la musique microtonale, tout en les faisant accéder au statut de musique savante par l’enrichissement de la polyphonie. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle le Bartok libanais ! Je voudrais que justice soit faite à cet immense compositeur.
Vous avez trouvé des similitudes entre les musiques vénézuélienne et libanaise ?
Oui ces deux musiques populaires se ressemblent, elles sont dansantes et ne dépassent pas les 5-6 notes conjointes. Et puis nous nous entendons parfaitement bien les deux autres musiciens et moi ce qui crée une belle symbiose.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de vos études ?
Oui je suis actuellement une formation pour devenir professeur de musique et ce projet est donc en même temps artistique et pédagogique.
Votre parcours musical est assez inhabituel ?
En effet, je voulais devenir pharmacien ! J’ai donc commencé l’étude du piano très tard, à 16 ans, mais j’ai immédiatement su que je voulais en faire mon métier. EN 2014, alors que j’ai 22 ans j’ai gagné la France pour un y poursuivre mon cursus.
Vous êtes passionné par le répertoire de la musique de chambre ?
Tout à fait et j’ai d’ailleurs suivi une formation avec des spécialistes tels que François Poly, Florence Bellon et David Zambon avant de me produire régulièrement en France et à l’étranger. J’ai également fondé deux duos, avec la pianiste kurde Boran Zaza et un autre avec la libanaise Merly El Haddad.
Que faut-il vous souhaiter ?
De pouvoir consacrer tout un projet à la musique libanaise et notamment à Toufic Succar. Comme je vous le disais plus haut, je voudrais que l’on sache le rôle essentiel qui est le sien dans l’évolution du patrimoine musical libanais.

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