Dans l’Agenda Culturel ANDREA AZZI, PIANISTE LIBANAISE À PARIS 2022-12-04 de Zeina Saleh Kayali
La jeune pianiste libanaise établie en France Andrea Azzi vient de donner un récital Salle Cortot à Paris. Elle raconte à l’Agenda culturel.
Comment êtes-vous « tombée » dans la musique ?
Je suis née dans la musique ! Mon père était pianiste et ma sœur aînée qui a sept ans de plus que mois prenait des cours de piano à la maison. J’étais donc baignée dans la musique. Dès que son cours était terminé, je me mettais au piano. J’avais quatre ans. Mes parents ont jugé que je devais commencer l’étude de l’instrument. J’ai donc eu un professeur particulier, puis je suis allée au Conservatoire. En 2004, je fais une rencontre très importante avec Mme Zeina Alam qui a été mon professeur à l’USEK jusqu’en 2016.
Il était clair pour vous que vous vouliez en faire un métier ?
Oui sauf que j’ai quand même fait une licence d’économie à l’AUB mais je savais bien que ce n’était pas vraiment pour moi. Ce que je voulais, c’est aller en France pour continuer mes études de piano. Mon professeur Mme Alam m’y a poussée et j’ai suivi ses pas car elle avait fait elle-même ses études à l’Ecole normale de Paris. J’ai eu le même professeur qu’elle, M. Michael Wladkowski.
Comment se sont passées vos études ?
J’ai commencé par passer un diplôme supérieur d’enseignement et en ce moment je prépare le cycle supérieur pour devenir concertiste, tout en enseignant.
Qu’avez-vous joué à la Salle Cortot le 29 novembre dernier ?
La Deuxième sonate de Weber (qui dure 30 mn). J’ai appris que j’allais jouer un mois et une semaine avant la date, ce qui est extrêmement court pour préparer un récital. Mais j’ai relevé le défi avec l’aide de mon professeur, car un récital Salle Cortot ne se refuse pas !
Connaissez-vous la musique libanaise pour piano ?
Je l’ai découverte très récemment car, en octobre dernier, j’ai donné un concert qui s’est tenu dans le jardin d’une maison traditionnelle libanaise (villa Salhab) dans le cadre du Festival Wickerpark qui pour la première fois mettait à son programme de la musique classique. Il m’a été demandé de présenter des œuvres du répertoire libanais pour piano.
Et qu’avez-vous joué ?
Les Esquisses de Georges Baz, Le Menuet et variations de Toufic Succar et la Valse orientale de Wadia Sabra. C’est un répertoire qui m’a beaucoup plu, surtout Georges Baz.
Quels sont vos prochains projets ?
Je vais jouer au musée Henner ainsi qu’à la Mairie du 8e arrondissement à Paris. Puis, le 17 juin je suis invitée à donner un récital solo à la chapelle de la Fondation Eugène Napoléon à Paris 12e.
Que faut-il vous souhaiter ?
De garder toujours cet amour de la musique et jouer dans des salles encore plus grandes