Georges Daccache, pianiste, chef de chœur et compositeur, de Zeina Saleh Kayali, Paris-Agenda culturel

Georges Daccache dans l’Agenda culturel 2013-05-13 de Zeina Saleh Kayali, Paris

Pianiste, chef de chœur et compositeur, Georges Daccache vit à Paris où il s’attache à faire connaître et à diffuser la musique libanaise, qu’elle soit profane ou sacrée. Récemment de passage au Liban, il y a donné deux récitals de piano et y a présenté la méthode japonaise Suzuki pour l’apprentissage de la musique aux tout petits.
Parlez-nous de votre parcours de pianiste et de votre départ pour la France ?
Après avoir décroché un diplôme de fin d’études en piano à l’USEK (classe de Laure Akiki), j’ai choisi Paris comme pour approfondir ma connaissance de cet instrument. J’ai donc commencé par le Conservatoire Russe de Paris “Serge Rachmaninoff” en 2004 (Classe de Claire Lizé-Mélonie), et obtenu mon diplôme d’honneur en 2006. La même année j’intègre l’Ecole Normale Supérieure de Musique de Paris (Classe de Michael Wladkowski) ou j’obtiens mon premier prix en piano en 2007 et en musique de chambre en 2008 (classe de Devy Erly). En 2011, et après un an de formation, je suis diplômé de l’Institut Suzuki de Bruxelles, organisme japonais qui développe une méthode pédagogique pour l’apprentissage de la musique aux enfants dès l’âge de 3 ans. Actuellement, je suis professeur à l’Académie Musicale de Paris et l’Institut Suzuki de Paris.
Vous êtes le pilier musical de la paroisse ND du Liban à Paris. Pour vous foi et musique sont-elles liées ?
Depuis mon arrivée en France, et jusqu’à ce jour, je tiens toujours l’orgue de ND du Liban à Paris, et je dirige la chorale dominicale, avec qui j’ai eu la chance d’enregistrer plusieurs émissions télévisées pour “le Jour du Seigneur” sur France 2 en collaboration avec le journaliste Thomas Wallut. Etant croyant, et membre de la communauté maronite (église antiochienne de tradition syriaque), je peux dire et affirmer que la musique est au cœur de notre liturgie. En plus des chants sacrés, et par tradition, la messe est presque tout le temps psalmodiée, ce qui montre un lien solide entre la musique et notre rite maronite. En ce qui me concerne, ces chants ont toujours une grande influence sur mon profil de pianiste et de compositeur. Beaucoup de mes compositions pour le piano, sont largement inspirées par ces chants traditionnels.
Vous avez présenté, lors de votre dernier passage au Liban la méthode Suzuki pour l’apprentissage de la musique. De quoi s’agit-il exactement ?
Du 19 au 25 avril dernier, j’étais invité par le Centre Académique Japonais de Beyrouth (CAJAP), à l’occasion de la semaine du Japon au Liban. Comme je suis professeur agréé Suzuki, cet organisme m’a demandé de présenter cette méthode aux enfants, aux parents et aux professeurs. La méthode Suzuki, du nom de son fondateur, apparaît au Japon après la deuxième guerre mondiale.
Son fondement repose sur le principe de la langue maternelle et de l’éducation du talent. Pour Suzuki, le talent n’est pas inné, mais on peut le développer chez l’enfant qui a une grande capacité d’adaptation à son entourage. Le parent qui va assurer le relai de l’apprentissage à la maison, doit, pour plus d’efficacité impérativement assister au cours.
Quelle est votre actualité et quels sont vos projets?
Lors de mon séjour au Liban, j’ai donné deux récitals de piano, l’un à L’amphithéâtre Pierre Abou Khater au campus des sciences humaines à l’USJ et l’autre à la faculté de musique à l’USEK. D’autres concerts sont cours de préparation dont un qui sera consacré aux compositeurs libanais. Parallèlement, je prépare un master 2 en Histoire économique à l’Université de Paris-Sorbonne en vue d’une thèse de doctorat.
Georges Daccache : ‘’Mes oeuvres pour piano sont largement inspirées des chants traditionnels libanais’’, Agenda Culturel
http://www.agendaculturel.com/Musique_Georges+Daccache_Mes_oeuvres_pour_piano_sont_largement_inspirees_des_chants_traditionnels_libanais[13/05/2013 15:06:31]

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