Interview de Naji Hakim, par Zeina Saleh Kayali-Agenda culturel

Dans l’Agenda culturel une interview de Naji Hakim 2013-04-16 par Zeina Saleh Kayali

Naji Hakim est un compositeur et un organiste célébré dans le monde entier. Son oeuvre, foisonnante et multiple, trouve sa source dans la foi solide et inébranlable et dans les origines libanaises de l’artiste.

 Vous êtes né et avez grandi au Liban où vous avez commencé votre éducation musicale. Aujourd’hui vous êtes considéré comme l’un des plus grands organistes mondiaux et vous êtes un compositeur très joué à travers l’Europe. Parlez-nous de votre parcours?

Je dois ma ‘flamme’ musicale à mes parents – qui m’ont entouré de leur affection, m’ont fait grandir dans la foi chrétienne, et dans la culture musicale, ainsi qu’au Collège du Sacré-Coeur de Beyrouth, où j’ai découvert mon instrument, l’orgue. La Messe quotidienne était pour moi le moment le plus important de toute ma scolarité. En particulier pour la grâce d’écouter l’orgue de la chapelle, instrument de musique liturgique et de louange divine par excellence. ‘Au commencement était le Verbe’, au commencement était la Voix. Les instruments et en particulier l’orgue, sont des prolongements du Verbe ou de la Voix, ils les accompagnent, les relaient, les traduisent, les enveloppent, les transfigurent, pour la plus grande Gloire de Dieu et la Joie de l’Homme.

Quelle est la place du Liban dans votre musique ?

Certaines de mes oeuvres tirent directement leur substance de sources mélodiques libanaises : Ouverture Libanaise pour orchestre (autres versions pour orgue/pour piano), ‘Aalaiki’ssalaam’ pour orchestre (autres versions pour orgue/pour piano), Dumia pour piano, Concerto pour orgue et orchestre à cordes No 3 et Concerto pour orgue et ensemble de chambre No 4 – ‘Solen skinner altid paa Beirut’ (The sun shines always over Beirut). Cependant l’influence libanaise, sur les plans mélodiques, rythmiques ou harmoniques, est souvent subtile et profonde dans l’ensemble de mes oeuvres, même celles qui ne font pas référence directe au Liban. On relève par exemple dans mon’Salve Regina’ pour orgue, paraphrasant une mélodie grégorienne, des ornementations qui trahissent mon inspiration libanaise. Dans ma symphonie ‘Les Noces de l’Agneau’ ou dans mon poème symphonique ‘Hymne de l’Univers’, les contours mélodiques, rythmes et les harmonies témoignent également de l’influence libanaise, même si elle est transfigurée par ma culture occidentale.

Envisagez-vous un concert au Liban ?

Je serais toujours heureux de revenir au Liban si l’on m’y invite. Entretemps, le Liban est dans mon coeur et dans ma musique et c’est son âme pleine d’espérance et de joie que je porte à travers le monde.
Pour plus d’information : www.najihakim.com

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