Dans l’Agenda culturel une interview de la soprano canadienne Stéphanie Lavoie 2013-09-11 de Zeina Saleh Kayali
Lauréate du Premier Prix avec grande distinction aux concours des Conservatoires de musique du Québec, la soprano lyrique Stéphanie Lavoie, séjourne actuellement au Liban. Elle a donné hier, lors d’une réception privée, un aperçu de son immense talent. Elle était accompagnée par Olga Bolun complice des grandes cantatrices et pianiste reconnue et appréciée depuis plus de douze ans au Liban.
Stéphanie Lavoie a conquis son auditoire par sa très belle voix, la variété de son répertoire qui va de Puccini (Quando m’en vo), Gounod (l’air des bijoux), Gershwin (He loves and she loves) à Poulenc (Les chemins de l’amour), mais aussi par sa gentillesse et son aisance sur scène. Cette jeune et talentueuse artiste très éclectique nous parle de son extraordinaire coup de coeur pour notre pays et pour ses musiques.
Parlez-nous de votre parcours d’artiste lyrique et de vos liens avec le Liban ?
Mon histoire d’amour avec le Liban a commencé il y a déjà presque sept ans, lorsque j’ai pour la première fois rencontré mon mari. Depuis, à plusieurs reprises, j’ai traversé le Mont Liban, exploré la vallée de la Békaa, voyagé du Nord, au Sud ; je cuisine vos fabuleux mets qui sont devenus les miens ; mon cœur s’est emparé de vos gammes et de votre musique, riches en couleurs et en émotions et je tente de balbutier du mieux que je peux, plusieurs mots de cette merveilleuse langue chantante qui est la vôtre. Au Liban je me sens chez moi. Mon parcours de chanteuse ressemble à celui de plusieurs autres chanteurs. J’ai fait huit années d’études en chant classique au Conservatoire de Musique de Québec dans la classe de Jacqueline M. Cistellini, pour terminer en 2010 avec un Premier Prix avec Grande Distinction. J’ai chanté la Grande Prêtresse dans Aïda à l’opéra de Québec, puis Marguerite dans le Faust de Gounod à l’île d’Yeu en France. Je me suis perfectionnée à New York avec John Keenan, chef d’orchestre au Metropolitan Opera, et à Londres dans le style du Bel Canto en 2012.
Durant mon séjour à Londres, voilà que le Liban en moi veut s’exprimer à travers mes chants, j’ai chanté dans un gala d’opéra au Cadogan Hall présenté par Peace and Prosperity Trust, un concert alliant musique classique occidentale et orientale. Peace and Properity a créé ce dialogue dans l’espoir de faire tomber, à travers la musique, les préjugés, les mythes, l’incompréhension qui divise les hommes, pour en quelque sorte participer à un effort de paix par l’Art, dans ce monde en souffrance. Grâce à cette aventure, j’ai eu la chance de faire connaissance de Bushra El-Turk qui vit à Londres. Sa musique s’est avérée pour moi être une découverte de grande importance. Compositrice classique libanaise d’un génie incontestable dont la source d’inspiration est d’une unicité flagrante c’est une artiste tout à fait hors du commun. Je pourrais caractériser sa musique de la façon suivante : expressivité, franchise, humour incontesté, maître de l’exécution et du temps, un goût pour le jeu et le théâtre, et tout cela parfumé de couleurs et de rythmes orientaux, elle nous transporte dans un univers unique et savoureux !
Quels sont vos projets et vos aspirations ?
J’ai plusieurs projets de concerts, d’auditions et de concours aux États-Unis et en Europe. Je souhaite créer un dialogue qui fera grandir les échanges et la coopération entre les artistes libanais et canadiens
http://www.agendaculturel.com/Musique_Lavoie_de_Stephanie[11/09/2013 09:15:49]