Qui se souvient d’Antoine Medawar ? Il fut bien plus que simplement le président des Jeunesses musicales du Liban (JML). Ce passionné de musique, lui-même violoncelliste de formation a consacré sa vie à la musique et à la valorisation des jeunes (et moins jeunes) musiciens. Propriétaire du mythique hôtel Carlton, il l’avait mis, pendant la guerre, à la disposition de ceux qui avaient besoin d’un point de chute à ce que l’on appelait alors « Beyrouth-Ouest ». Antoine Medawar avait donné non seulement de sa personne et de son temps au service de la musique, mais il n’hésitait pas à « boucler » lui-même les budgets sur ses propres deniers quand l’argent venait à manquer. Il était donc un véritable mécène. La pianiste Nairi Demirdjian qui fut sa collaboratrice et son bras droit pendant de très longues années, a gardé de précieux documents (dossiers de presse, affiches, programmes de concerts, photos…) qu’elle a déposés au CPML. Encore une page de l’histoire du Liban qui s’écrit.
Quant à Naji Hakim, immense compositeur libanais que l’on ne présente plus et qui dispose déjà d’un important fonds d’archives au CPML, il n’hésite pas à chacun de ses passages à Beyrouth, à l’enrichir par de nouveaux documents. Lors de son dernier séjour, il y a déposé cinq partitions récemment éditées chez United Music Publishing au Royaume Uni. Il s’agit des Variations pour quatuor à cordes sur le thème de l’Hymne à la Joie de Beethoven, de deux œuvres pour alto solo, Montmartre et Printemps, d’une œuvre pour harpe solo, Marie-Carmen’s music box et enfin d’Ilayki, variations sur Ilayki lwardu ya Mariam pour piano solo.