Noemie Chemali et l’Opus 961 par Zeina Saleh Kayali-Agenda Culturel

Dans l’Agenda Culturel NOÉMIE CHEMALI ET L’OPUS 961

2024-02-07

Zeina Saleh Kayali
La jeune altiste franco-libanaise établie à New-York est à l’origine d’un projet musical inédit qui met en lumière des compositeurs libanais. Elle raconte à l’Agenda Culturel.

De quoi s’agit-il exactement ?

D’un projet incluant des œuvres de jeunes compositeurs libanais de musique contemporaine (dont moi-même), intitulé Opus 961 et d’une formation de chambre que nous avons appelée Ensemble Phoenicia, composée de plusieurs instruments (violon, alto, violoncelle, contrebasse, flûte, clarinette, harpe et voix).

Quelle est la genèse de ce projet ?

La tragique explosion du 4 août 2020. J’étais alors étudiante à la Julliard School de New-York et cet événement m’a profondément bouleversée et détruit la maison de ma grand-mère. De ce sentiment d’impuissance est née l’idée de constituer un ensemble instrumental qui interpréterait de la musique contemporaine libanaise, pour essayer de venir en aide à tous ceux qui ont souffert de ce terrible événement. J’ai alors rassemblé dix instrumentistes, tous issus de la Julliard School et le projet a ainsi vu le jour. L’ensemble a pris le nom d’Opus 961, en hommage à l’indicatif téléphonique libanais !

Il s’agit donc d’un CD et de concerts ?

Oui tout à fait le CD sera mis à la vente à partir du 16 février et les recettes iront à Médecins sans frontières. D’ailleurs un concert de lancement a déjà eu lieu au mois de janvier dernier à New-York. C’était une grande réussite et le public a vibré avec ces musiques et avec la cause qu’elles portent. Nous avons également d’autres pistes de concerts à travers les Etats-Unis à partir du mois de septembre.

Qui sont les compositeurs dont les œuvres sont présentées ?

Wajdi Abou Diab, Layale Chaker, Saad Haddad, Mary Kouyoumjian, Sami Seif et moi-même. Le langage musical oscille entre contemporain, classique et musique traditionnelle. C’est en tout cas de la musique savante, écrite. Les instruments sont occidentaux mais les sonorités orientales.

Grâce à ce projet l’ensemble instrumental s’est constitué en formation permanente ?

En effet. Nous l’avons appelé Ensemble Phoenicia et nous espérons pouvoir continuer à diffuser le patrimoine musical libanais ainsi que la musique arabe contemporaine.

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