O CÈDRE DU LIBAN, bouleversant récital lyrique consacré à la musique libanaise en la Cathédrale Notre-Dame du Liban à Paris, de Zeina Saleh Kayali-Agenda Culturel

Dans l’Agenda Culturel O CÈDRE DU LIBAN 2020-10-05 de Zeina Saleh Kayali
Le récital lyrique et poétique consacré à la musique et à la poésie libanaise dimanche 4 octobre en la Cathédrale Notre-Dame du Liban à Paris était absolument bouleversant.

Organisé par l’AJFE (Anciens de Jamhour en France et en Europe), il se composait d’une alternance de textes et de musiques, tous consacrés au thème du cèdre du Liban. Au piano, Georges Daccache, dont le jeu gagne de plus en plus en souplesse et en fluidité et qui est incontestablement aujourd’hui le principal (sinon le seul!) interprète de la musique savante libanaise pour piano dans toute sa richesse et sa diversité. La soprano Marie-Josée Matar qui brille également dans ce répertoire, apportait aux pièces chantées le mélange de son excellente technique avec la tendresse et la sensibilité qui sont l’apanage des compositeurs libanais. La récitante, Elisabeth Drulhe, insufflait aux œuvres poétiques très différentes les unes des autres, une extraordinaire cohérence, tantôt secrète ou violente, toujours juste. Œuvres musicales de Wadia Sabra, le père fondateur de la musique savante libanaise, Georges Baz, le Debussy libanais, Stephan Emiyan qui incarne l’immense apport des compositeurs d’origine arménienne au patrimoine musical libanais, Houtaf Khoury à l’écriture musicale intense et inattendue, Iyad Kanaan, chantre du patrimoine poétique et historique libanais, Nicolas Chevereau aux délicieuses mélodies sur les textes d’Alexandre Najjar. Pour la poésie, Alphonse de Lamartine, Nayla Chidiac, Nadia Tueni, Gibran Khalil Gibran, chacun avec son Liban, son cèdre, sa force et sa fragilité. Pour conclure, O Cèdres du Liban, cycle poétique de Charles Corm extrait de la Montagne inspirée, qui justement a inspiré l’extraordinaire Rhapsodie des Cèdres de Georges Baz, oeuvre dont c’était la création française.

Il est vrai que nous sommes quasiment six pieds sous terre en ce moment, mais un peuple capable de produire tant de richesse et de beauté poétique et musicale ne peut pas mourir.

Related posts

Dans l’OLJ C’est encore et toujours la musique qui nous console le mieux Le « Requiem »de Mozart à Paris, en hommage aux victimes du CRIME du 4 août, de Zeina Saleh Kayali

Les Compositeurs Libanais : Boghos Gélalian (1927-2011), de Zeina Saleh Kayali-Agenda Culturel

Abdel Rahman El Bacha donne un Concert solidaire avec le Liban au profit de l’Association Achrafieh, de Zeina Saleh Kayali-Agenda Culturel