Dans l'agenda culturel Martin Höllengriegel jeune organiste allemand passionné de patrimoine musical libanais

2015-11-23

Martin Höllenriegel, passionné de patrimoine musical libanais
Martin Höllenriegel est un jeune organiste et chef de choeur, originaire de Francfort, rencontré à l’Eglise évangélique de Beyrouth qui possède un extraordinaire orgue, oeuvre d’un facteur allemand réputé. Ce musicien recherche du répertoire vocal et choral libanais et, au terme d’un séjour de deux mois et demi dans notre pays, avant de repartir pour l’Allemagne, il répond aux questions de l’Agenda Culturel. Qu’est-ce qui vous a amené dans notre pays ? Apres une visite au Liban en 2007, l’envie d’y retourner ne pas plus lâché. J’y suis depuis revenu cinq fois et, cette année, j’ai pu rester deux mois et demi. Cela m’a permis de connaître un peu la société, ses coutumes et surtout la vie musicale. La vie culturelle est très riche au Liban, même si elle est parfois bien cachée et qu’il faut faire l’effort de la découvrir. Cette recherche est facilitée par la culture de l’accueil, si chaleureux, même s’il est parfois un peu envahissant. Tout cela est si différent du formalisme européen et même parfois de sa rigidité. Quel a été votre parcours musical ? J’ai reçu ma formation musicale à l’école nationale de musique de Francfort sur le Main, et j’ai étudié l’orgue avec prof. Hans-Joachim Bartsch, lui-même disciple de l'école de Marcel Dupré. Mes études en direction de choeur se sont déroulées avec Prof. Wolfgang Schäfer et le chant avec Prof. Berthold Possemeyer, Cornelius Lawrence Reid et Edmund Brownless, ce qui m’a mené au diplôme de pédagogue du chant. J’ai d’ailleurs chanté comme soliste ainsi que dans les formations vocales comme le "Consort Francfort" ou le "Süddeutscher Kammerchor". Dès mon enfance j'étais attiré par la musique d'orgue et
de la musique sacrée. Ma passion va surtout vers la musique ancienne et aussi vers la musique inspirée par le folklore. Actuellement je suis organiste titulaire dans certaines églises et chef de choeur de plusieurs ensembles vocaux. Avez-vous eu l’occasion de découvrir du répertoire de musique libanaise ? Je connaissais déjà l’oeuvre de l’organiste et du compositeur Naji Hakim (que j’admire beaucoup), et lors d’un passage au Centre du patrimoine musical libanais au Collège Notre Dame de Jamhour (CPML), j’ai pu y regarder des partitions intéressantes. Je suis aussi curieux de découvrir l’oeuvre vocale de Mitri al Murr et de Wadih Sabra. J’aimerais aussi me plonger dans le répertoire sacré maronite ainsi que la musique issue du folklore. Bref tout le patrimoine musical libanais me passionne ! Quels sont vos projets ? J’envisage un séjour un peu plus long au Liban, comme organiste des églises évangéliques (National Evangelical Church ou Evangelische Gemeinde Beirut). Outre le bonheur d’être au Liban cela qui me permettrait d’approfondir ma connaissance de la musique libanaise et peut-être de travailler avec d’autres musiciens et des chanteurs. Propos recueillis par Zeina Saleh Kayali www.banchetto-musicale-frankfurt.de ; www.volkschor-koeppern.de [Photo de Randa Sadaka]

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