Dans l'Agenda culturel "Récital pour flûte et piano à l’auditorium Abou Khater"

2017-11-10

Dans le cadre de la riche saison de musique de chambre du Conservatoire national supérieur de musique de Beyrouth, se tiendra un récital de flûte (Anna Suhaila) et piano (Jana Popkova) le 14 novembre à 20h00 à l’USJ à l’auditorium Pierre Abou Khater. Le compositeur Iyad Kanaan, dont la ‘Sonate printanière op. 35’ pour flûte et piano est au programme, répond aux questions de l’Agenda Culturel.

En quoi consiste exactement ce concert de musique de chambre ?
Après la création la saison dernière de mon quatuor pour basson, j’espère cette saison pouvoir présenter deux œuvres nouvelles qui me tiennent à cœur de par leur architecture et leur richesse thématique : le ‘Trio en Ré mineur op. 38’ pour violon, violoncelle et piano, ainsi que la ‘sonate pour flûte et piano op. 35’ “printanière”, qui sera créée le 14 novembre prochain par l’Américaine Ana Suhaila (flûte) accompagnée de la Russe Jana Popkova (piano). Un beau message qui nous dit que la musique peut contribuer à la paix mondiale, et qui rime avec l’initiative du Président de la République de faire du Liban un centre de dialogue des cultures, religions et races. On y entendra également des pièces de Mozart, Sancan et Guibert.

Pensez-vous que les mélomanes libanais soient mûrs pour aborder la musique de chambre ?
Le cycle de musique de chambre du Conservatoire mérite autant d’attention que les deux grandes institutions l’Orchestre philharmonique et l’orchestre oriental. Un programme annuel préétabli, mis à disposition du public dans la brochure des concerts avec des dates et jours fixes, aurait sûrement des résultats bénéfiques et drainerait un public stable et fidèle. On aurait alors les vendredis l’Orchestre philharmonique, les mardis ou jeudis l’Orchestre oriental, et les mercredis le Conservatoire.

Le patrimoine musical libanais comprend-il un véritable répertoire de musique de chambre?
Ah oui ! Je pense surtout aux œuvres des vétérans Toufic Succar et Boghos Gelalian, à côté d’œuvres de la nouvelle génération comme Sevag Derghougassian ou Jihad Zridan ou encore récemment le très prometteur Nadim Tarabay. Ce qui manque c’est l’attention, le soutien et la mise en relief de ces œuvres. On a besoin de mécènes.

Propos recueillis par Zeina Saleh Kayali

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