Dans l'Agenda Culturel GHIWA HONEIN INTERPRÈTE WADIA SABRA

2022-06-16

Zeina Saleh Kayali
Il est heureux de constater que le travail sur les compositeurs libanais commencé il y a une quinzaine d’années, commence à porter ses fruits auprès des jeunes interprètes. Ainsi, une jeune pianiste libanaise, Ghiwa Honein, donnera un récital à l’USEK le jeudi 23 juin, avec au programme, la célèbre Valse orientale de Wadia Sabra à qui le pianiste Georges Daccache avait donné ses lettres de noblesse.



Qu’allez-vous jouer le 23 juin?

Un ensemble de 10 pièces couvrant plusieurs époques allant du baroque au moderne, en passant par le romantisme, le post-romantisme et le néoclassicisme empreint d’orientalisme. Le concert s’ouvrira avec la méditation sur un prélude de Bach (Gounod-Bach), et se poursuivra avec la fantaisie en ré mineur de Mozart, l'Arabeske opus 18 de Schumann, le Nocturne en Do dièse mineur de Chopin, Czardas de Monti, la Valse Orientale de Wadia Sabra, l'Elégie de Babajanian, la Valse Masquerade de Khatchaturian, Asturias d'Albeniz et se clôturera avec Tico Tico no Fuba de Abreu.



Pourquoi avez-vous fait le choix d’une pièce de Wadia Sabra?

Les musiciens libanais de musique classique sont exposés, depuis leur tendre enfance, à la musique des compositeurs occidentaux, allant de Bach à Satie, en passant par Mozart, Chopin, Debussy et Rachmaninov. Étant moi-même pianiste, j’ai naturellement fait connaissance de ce répertoire, ne sachant qu’il existe des compositeurs libanais de musique occidentale. C’est avec le travail d’édition des pièces pour piano de Wadia Sabra, que Fady Jeanbart a ingénieusement réalisée, que j’ai eu l’opportunité de côtoyer un nouveau répertoire, certes pas aussi développé que celui des compositeurs occidentaux, mais qui reste toutefois louable par son caractère novateur. Cette année, à l’occasion du 70ème anniversaire du décès de Wadia Sabra, j’ai voulu rendre hommage à tous les compositeurs libanais de musique occidentale en interprétant une pièce, devenue célèbre, de Sabra.



Connaissez-vous d’autres pièces du répertoire libanais?

Après avoir eu la chance de découvrir les pièces de Sabra, je me suis retrouvée en quête de recherche de grands compositeurs libanais tels que M. Naji Hakim, M. Houtaf Khoury, M. Abdelrahman El Bacha, M. Bechara El Khoury, M. Toufic Souccar, M. Boghos Gelalian, et bien d’autres. Le repertoire est bien riche et le chemin de découverte et d’interprétation est long!



Quels sont vos projets?

Après avoir achevé mon master en Traduction à l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK) en parallèle avec ma spécialisation en piano également à l'USEK, je m’embarque prochainement dans une nouvelle aventure tant académique que musicale, en poursuivant un double master en Relations Internationales et Diplomatie à Lyon 3 et un cursus en piano au Conservatoire de Lyon. Ce concert est une étape dans ma carrière musicale que j’emporterai avec moi à l’autre bout de la Mediterranée.

Partager