Dans l'Agenda culturel compte rendu du concert de Samar Salamé et Georges Daccache

2013-12-26

Il est revigorant de constater que dans un concert de Noël donné à Paris, les musiciens ont programmé des compositeurs libanais tels que Naji Hakim, Georges Baz ou Stephan Emiyan aux côtés et au même titre que Jean-Sébastien Bach, Antonio Vivaldi ou Georg Friedrich Haendel ! C’est la démarche entreprise par la soprano Samar Salamé et le pianiste (organiste pour l’occasion !) Georges Daccache, dans le cadre d’un très joli concert de Noël offert en l’Eglise Notre Dame du Liban à Paris.
Georges Daccache ouvre le concert par un Noël Syriaque du compositeur libanais Stéphan Emiyan (1930-1994), belle pièce pour orgue inspirée de la liturgie traditionnelle. Puis Samar Salamé fait son entrée et enchaîne de sa merveilleuse voix claire et cristalline avec l’Exultate Jubilate de Wolfgang Amadeus Mozart, suivi d’une série d’extraits du répertoire baroque sacré, le Magnificat de Jean-Sébastien Bach, le Gloria d’Antonio Vivaldi et le Messie de Georg Friedrich Haendel. La première partie se referme sur le bouleversant Ave Maria de Georges Baz (1926-2012) que Samar Salamé interprète avec une simplicité et une émotion qui tirent les larmes.
La deuxième partie, qui commence sur Aaleyki el Salam, pièce d’orgue de Naji Haim (né en 1955), inspirée comme la précédente, de la liturgie maronite, se poursuit avec un programme de chants de Noël connus (Adeste fideles, les Anges dans nos campagnes, Silent night) ou plus confidentiels (Un flambeau, Jeannette, Isabelle), largement repris par le public grâce à un écran géant transmettant les textes.
Belle prestation de ces deux artistes talentueux et sensibles, mêlant d’une part la joie de partager la musique et d’autre part le recueillement dans un haut lieu de la foi, à quelque jours de la fête religieuse de la Nativité.
Samar Salamé se produira le lundi 23 décembre en l’Eglise Saint-Elie de Kantari, dans le cadre du concert de clôture du festival Beirut Chants
Zeina Saleh Kayali, Paris

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