Dans l’Agenda Culturel Confinement créatif pour Rabih Nasr et Elza Daoud
2020-05-06
Zeina Saleh Kayali
Confinés l’un à Paris et l’autre à Marseille, Rabih Nasr et Elza Daoud ont quand même trouvé le moyen de produire un album, A Wave of Magic, dont Rabih a composé les musiques et Elza une pièce A Light of hope. Rabih, qui a étudié le piano, enfant, dit qu’il est un « renégat » de la musique, car assez rapidement il souhaite s’affranchir du carcan de la musique classique (qu’il aime beaucoup par ailleurs et tout particulièrement Vivaldi) pour aller vers d’autres horizons et renouveler sa créativité.
Pour Rabih tout commence à l’âge de 14 ans par un concours à la télévision où il remporte le premier prix de piano. Par la suite et pendant plusieurs années il mènera une carrière dans les grands hôtels du Liban où il se taille une solide réputation d’excellent pianiste. C’est au cours de ces représentations où il lui est demandé de se faire accompagner par un orchestre et vu la difficulté de trouver des instrumentistes, que Rabih découvre le synthétiseur où l’on peut « créer une identité sonore propre à chaque artiste ». Ainsi, il a tous les instruments sur son clavier !
En 2006 Rabih Nasr quitte le Liban pour la France où il travaille depuis comme arrangeur et compositeur. Son catalogue ne compte pas moins de 500 compositions.
Quant à Elza, elle a grandi en écoutant le piano de Rabih dont elle est la nièce. Elle a également suivi un cursus de plusieurs années de piano. Pendant son confinement à Marseille où elle fait un doctorat en neurosciences sur le traitement de l’acouphène, Elza compose A light of hope et confie sa pièce à Rabih afin qu’il puisse y apporter ses arrangements. Il en résulte un très bel album qui, comme l’espère Rabih, « donnera aux gens confinés et anxieux des ailes pour voyager dans le monde »