WEHBE Philemon, Compositeur
Date et lieu de naissance : 1916 (Liban)
Date et lieu de décès : 1985 (Liban)
Archives consultables au Centre du Patrimoine Musical Libanais (CPML) :
Enregistrements Musicaux :
– WI-2-001-Philemon Wehbe compositions historiques
Presse :
– WI-5-001-Lebnan ya tazakar Philemon Wehbe MTV
– WI-5-002-Fairuz toughani Philemon Wehbe LBC
– WI-5-003-Fairuz toughani “Hikayat al oswara”
– WI-5-004-Philemon Wehbe Alwan 1 et 2 TL
– WI-5-005-Philemon Wehbe “Noujoum aala al ard” Leila Rostoum TL
– WI-5-006-Quoi de neuf Philemon Wehbe Agenda Culturel Agenda Culturel Zeina Saleh Kayali 2017
Photos :
– W I-3-6-001-Portrait de Philemon Wehbe
– W I-3-6-002-Philemon Wehbe avec Georgette Khoury en 1949
– W I-3-6-003-Philemon Wehbe et ses fils, Said et Imad sur le tournage du film “Maabad el hob” avec Sabbah
– W I-3-6-004-Philemon Wehbe et le President Camille Chamoun
– W I-3-6-005-Philemon Wehbe le grand musicien chassant au nord de la Syrie
– W I-3-6-006-Philemmon Wehbe avec les deux freres Rahbani
– W I-3-6-007-Philemon Wehbe
– W I-3-6-008-Philemon Wehbe et Sabbah
– W I-3-6-009-Philemon Wehbe et son epouse Emm Imad
– W I-3-6-010-Philemon Wehbe, le musicien Mohamed Abdel Wahab, Sabbah et le poete Toufic Barakat
– W I-3-6-011-Philemon Wehbe etoile du FIB dans les annees 60
– W I-3-6-011-Philemon Wehbe etoile du FIB dans les annees 60
– W I-3-6-013-Philemon Wehbe sur scene
– W I-3-6-014-Philemon Wehbe et son ami le President Elias Sarkis
– W I-3-6-015-Philemon Wehbe chassant sur le fleuve Fourat au nord de la Syrie avec ses fils Imad et Rabih
– W I-3-6-016-Philemon Wehbe sur un ane photo amusante prise durant une partie de chasse en Syrie
– W I-3-6-017-Philemon Wehbe
– W I-3-6-018-Philemon Wehbe et Fairuz
– W I-3-6-019-Philemon Wehbe a la guitare et Fairuz
Biographie :
– W I 4- 001-bio Philemon Wehbe, brochure faite par l’association de la ville de Choueifat
– W I 4- 002-bio Philemon Wehbe notes manuscrites photocopiees
Livres :
– W I 6-001-Philemon Wehbe compositions historiques
Musique de chez nous, mémoire de nos émois – 11 03/02/2025 par Jocelyne Dagher Hayek Agenda Culturel
”La Musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée”. Platon
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La répartie cinglante, la moustache fière, le tempérament espiègle et du talent à en revendre, tel était Philémon Wehbé, l’homme derrière plusieurs œuvres majeures du répertoire musical libanais. Facétieux et prolifique, il s’attaqua à plusieurs styles de chansons, établissant avec Sabah une relation professionnelle et amicale qui donna lieu à environ 200 chansons interprétées par la diva.
Né en 1918 à Kfarshima, dans une famille traditionnelle, il perd sa maman avant d’avoir 9 ans.
A l’école de Choueifat où il est scolarisé, Philémon fait preuve très tôt d’un engouement particulier pour la musique. Il prend son Oud avec lui et en joue pendant la récréation au lieu de s’amuser avec ses camarades.
Les études ne l’intéressent pas. Il les abandonne et, pour aider sa famille, travaille en tant que peintre en bâtiment avec son cousin. Mais sa passion est la musique.
En 1937, à 19 ans, il quitte le Liban, direction Radio Jérusalem en Palestine. Il y est engagé en tant que chanteur, interprétant majoritairement des chansons de Mouhamad Abdel Wahab dont il admire le talent.
De retour au Liban, Philémon Wehbé est engagé à Radio Orient. Ce sera le commencement réel de sa carrière. En effet, il compose pour Najah Salam des chansons qui forcent l’admiration de Mouhamad Abdel Wahab et du public.
A Radio Orient, il rencontre et se lie d’amitié avec les Frères Rahbani, Zaki Nassif et Halim el Roumi.
Autodidacte, Philémon Wehbé fonctionnait hors contraintes s’inspirant des traditions folkloriques libanaises.
Radio Orient devient Radio Liban. Philémon Wehbé, en collaboration avec Fairuz, inaugurera sur ses ondes son premier sktech en 1945 « Zeit wa Zeitoun ». Il sera, par la suite, renommé pour ses morceaux d’humour intelligent qu’agrémentent des chansons de sa composition mêlant harmonie et poésie. Ses œuvres musicales retracent avec humour et tendresse la vie quotidienne dans les montagnes et les villages du Liban.
On le surnommera « Al Sabeh » (Le Lion).
Compositeur, acteur, chanteur, musicien et comédien, son champ d’action couvre plusieurs formes du patrimoine musical libanais dont le Mawal, le Zajal, la Dabké et les chansons folkloriques. Il a beaucoup collaboré avec les frères Rahbani et Fairuz, festival de Baalbeck, opérettes et cinéma, édifiant avec eux les bases du théâtre musical libanais.
Ses prestations pertinentes apportaient humour et légèreté. S’inspirant essentiellement des traditions folkloriques libanaises, il apporta son talent à la plupart des grands artistes libanais de l’époque dont Sabah, Fairuz, Nasri Chamseddine, Melhem Barakat et même aux grandes voix égyptiennes, Warda el Jazairia, Fayza Ahmad et Sharifa Fadel, Samira Toufic.
Les chansons libanaises de sa composition, interprétées par Sabah et Wadih el Safi par[H1] exemple, ont fait un tabac en Egypte.
Philémon Wehbé appréciait particulièrement le travail qu’il avait initié avec Sabah en 1954[H2] . Il avouait qu’en plus de sa voix admirable, elle irradiait de positivité et cela l’inspirait énormément. Ils travaillèrent ensemble dans 3 opérettes : Sitt el Kel, Helwi Ktir, et Dawalib el Hawa Radio Liban avait été, au début, un peu réticente sur la diffusion de certaines chansons de ce duo plutôt avant-gardiste. Mais l’accueil du public fut enthousiaste et les chansons se hissèrent vite au top des programmations.
Le grand compositeur arménien soviétique Ilitch Khatchatourian dira, après avoir écouté un extrait de Philémon Wehbé : « Cet artiste peut jouer de sa voix comme un musicien virtuose de son instrument. Sa voix est particulière dans le chant et la diction. Il touche l’auditeur de sorte que ce dernier accepte tout de lui- même ses facéties avec les rimes de ses poèmes improvisés ».
Philémon Wehbé a été maintes fois décoré : Egypte en 1963 – Armée Libanaise 1963, 1965, 1966 – Médaille du Cèdre grade de Chevalier 1970 – Prix Saïd Akl 1975 – Grand Officier 1985.
La municipalité de Kfarchima a donné son nom à une artère de la Ville.
Marié à Georgette Khoury et père de 4 enfants, la maladie aura raison de lui à l’âge de 67 ans. Il décède le 5 novembre 1985 laissant à la postérité ses œuvres magnifiques et le souvenir d’un homme aux multiples talents.
Après son décés, Fairuz a enregistré, en sa mémoire, 3 chansons inédites de sa composition.