Dans l’Agenda culturel article sur la soprano Rima Tawil et l’amour du Bel Canto 2013-12-10 de Zeina Saleh Kayali

Rima Tawil, soprano libanaise établie en France, dotée d’une voix d’or à l’agilité rare, ne se contente pas d’interpréter les grandes oeuvres du répertoire lyrique. Elle est aussi, en véritable musicologue et érudite, à l’affût de pièces plus rares, voire ignorées, parfois jamais enregistrées, qu’elle n’hésite pas à dépoussiérer et à mettre en lumière. C’est donc dans le cadre d’un récital Salle Gaveau à Paris le 12 décembre que le public pourra entendre quelques mélodies et airs inédits de Giuseppe Verdi et Pietro Mascagni, oeuvres qui font aussi l’objet du dernier enregistrement de Rima Tawil.
Au-delà de son métier de chanteuse lyrique, Rima Tawil possède une grande culture musicale et un véritable amour pour la musique. Cela est dû à son éducation dans une famille mélomane : “Mon père avait une incroyable collection de disques, allant de Giuseppe Verdi à Luciano Berio et Alban Berg, en passant par Oum Koulsoum!”. Un éclectisme qui lui a “ouvert les yeux et les oreilles dès le plus jeune âge. Enfants, nous n’avions droit à notre argent de poche qu’après avoir reconnu tel air ou telle mélodie que mon père nous faisait écouter dans sa bibliothèque !”.

Benjamine d’une fratrie de quatre enfants, elle a intégré très tôt le Conservatoire de musique de Beyrouth, bien avant l’âge requis. “J’étais considérée par mes professeurs comme la ‘petite dernière’”, explique la soprano. “J’ai reçu une éducation musicale très complète : piano avec Hoda Adib puis Madeleine Medawar, solfège et matières théoriques avec Toufic Succar”. Des grands noms pour des études qu’elle a terminées à l’Ecole normale de Paris en piano.
Rima Tawil a découvert sa passion et son potentiel lors d’une rencontre organisée par sa soeur aînée avec Jeannette Kouyoumijan, meneuse d’une classe de chant réputée du Conservatoire de Beyrouth. “Jeannette me fait faire quelques vocalises, et là c’est le choc ! Les choses coulent de source et se passent tellement naturellement ! Moi qui rechignais je l’avoue à travailler mon piano, je me mets à ‘dévorer’ des partitions, je deviens une boulimique de musique, je lis et chante tout ce qui me tombe sous la main !” Mais ce n’est que lors d’un récital donné au Kulturzentrum de Kaslik que les choses se mettent en marche. “Camille Tawil, étudiant en médecine en Allemagne de passage au Liban et devenu depuis mon époux, m’a entendue et a tenu à m’informer de tous les concours et école de perfectionnement auxquels je pourrais postuler en Europe”. Elle a donc posé sa candidature à la Scala de Milan et après des éliminatoires serrés, a été prise et y a passé deux ans, lançant sa carrière pour de bon.
Après 33 prises de rôle à l’opéra et un très grand nombre de récitals et d’oratoires, Rima Tawil s’engage aussi à offrir à son public des oeuvres rares, tel Jules Massenet et Giuseppe Verdi et Pietro Mascagni. Ce travail de musicologie lui plaît beaucoup : combinant lecture de partitions et d’ouvrages sur la musique,

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