Georges Tomb jeune et prometteur compositeur libanais

2015-01-16

Georges Tomb, prometteur jeune compositeur libanais
Le 16/01/15
Il n’est pas si courant pour un compositeur de 22 ans d’être joué par un orchestre philarmonique. Or c’est ce qui est arrivé à Georges Tomb dont la pièce pour piano et orchestre, ‘Hope’, a été créée en novembre dernier par l’Orchestre philarmonique du Liban sous la baguette de Joanna Nachef, chef d’orchestre américaine d’origine libanaise. Il est vrai que Georges Tomb, musicalement parlant, ne vient pas de nulle part, loin de là. Il est même tombé là-dedans quand il était tout petit. Son père Samir Tomb est compositeur, pianiste et arrangeur, et ses tantes ne sont autres que le célèbre trio vocal composé de Fadia, Ronza et Amal Tomb. Dès l’âge de six ans, Georges Tomb intègre la prestigieuse classe de piano de Lisa Tutunjian au Conservatoire national supérieur de Beyrouth. Il poursuivra son cursus avec la formation musicale et les matières théoriques jusqu’au baccalauréat de musique. Six ans, c’est aussi l’âge de sa première composition, ‘une pièce pour piano dans le genre chinois’, que ses proches lui réclament souvent encore aujourd’hui. En parallèle à son cursus musical, Georges Tomb suit une formation de génie civil à l’Université de Balamand car ce jeune homme artiste et fort rationnel en même temps, ’’ne veut pas que sa musique soit galvaudée par des besoins financiers’’. Il n’est pas facile pour des jeunes compositeurs d’intéresser les interprètes à leurs musiques. Il est encore moins facile d’y intéresser des chefs d’orchestres symphoniques ou philarmoniques. Mais Georges Tomb a la foi qui déplace les montagnes, et sa rencontre avec Joanna Nachef, chef d’orchestre américaine d’origine libanaise qui vit à Los Angeles a été déterminante. ’’C’est une grande artiste, première femme d’origine arabe chef d’orchestre et qui m’a donné ma chance’’. La création de ‘Hope’ s’est déroulée le 28 novembre dernier en l’église Saint-Joseph. Belle reconnaissance pour un si jeune artiste. Et qu’en est-il des projets de Georges Tomb ? Ils sont foisonnants et multiples. Tout d’abord parfaire sa formation et notamment ’’apprendre l’orchestration de façon scientifique’’, et pour cela, il envisage d’intégrer la Julliard School de New York. Ensuite, essayer de faire créer son poème symphonique pour soprano et orchestre. Enfin, représenter le Liban dans le plus prestigieux atelier de musique de films du monde, le célèbre Hollywood Music Workshop qui est extrêmement sélect et se tient sur cinq semaines en été 2015. ’’C’est la première fois qu’un musicien arabe est acceptée dans cet atelier’’ dit Georges qui enchaîne ’’Ma grande passion c’est la musique à l’image’’. Belles perspectives pour un jeune compositeur libanais au parcours prometteur et qu’il convient de ne pas perdre de vue.
Zeina Saleh Kayali

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