Dans l'OLJ "Concert"

2018-11-24

Conversation de oud à l’Unesco à Paris

Pour célébrer la fête nationale, la délégation permanente du Liban auprès de l’Unesco à Paris a offert à un public, venu très nombreux, un concert intitulé Conversation de oud avec Charbel Rouhana au oud et Élie Khoury au bouzouk.

Après le mot d’accueil de l’ambassadrice du Liban auprès de l’Unesco, Sahar Baassiri, qui a rappelé que le Liban reste le pays du dialogue des cultures et des civilisations, les deux instrumentistes, pendant plus d’une heure, ont tenu en haleine une assistance totalement sous le charme.

Airs traditionnels libanais, mouachahat, pièces des frères Rahbani, Philemon Wehbé, Marcel Khalifé et Charbel Rouhana, le répertoire a séduit les Libanais dans la salle car il leur a parlé de leur pays et réveillé leur nostalgie. Mais les nombreux Occidentaux présents à qui ces airs ne rappelaient rien ont été subjugués par la virtuosité, la vélocité et la sensibilité des deux artistes. Car la principale originalité de ce récital résidait surtout dans leurs improvisations. S’emparer d’un thème musical, « broder » autour, le « malaxer », l’emmener ailleurs, puis le restituer est un art délicat que l’on assimile à la composition en direct et qui requiert une grande technicité, un sens de l’écoute du partenaire et, pour tout dire, une complicité musicale qui n’est pas donnée à tous les interprètes, même les meilleurs. Charbel Rouhana et Élie Khoury maîtrisent bien cet art, redonnant à un instrument, longtemps cantonné à l’accompagnement, le statut de soliste à part entière.

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