Dans l'Agenda Culturel "Les compositeurs libanais: Wadia Sabra"

2019-02-05

Tous les mois Zeina Saleh Kayali, fondatrice et directrice de la collection Figures musicales du Liban aux Editions Geuthner , fait pour l’Agenda culturel le portrait d’un compositeur libanais.
Qu’ils soient décédés en ayant jeté les bases de la musique savante libanaise, qu’ils soient vivants au Liban ou à l’étranger, ces créateurs souvent méconnus, portent haut les couleurs de notre cher petit pays par le biais de leurs musiques et méritent, pour le moins, un coup de projecteur.
Wadia Sabra (1876-1952) est surtout connu du public comme le compositeur de l’hymne national, ‘Koullouna lil Watan’ et le fondateur du Conservatoire national de musique du Liban. Mais il est bien plus que cela. C’est lui, l’un des premiers, à ‘importer’ l’écriture musicale après avoir passé une quinzaine d’années en France (1893-1908) dont sept ans au Conservatoire supérieur de musique de Paris.

Son catalogue fort riche, comprend des œuvres vocales et instrumentales, à côté d’une importante activité de musicologue. Pionnier en tout, Wadia Sabra est celui qui a composé le premier opéra en langue arabe, ‘Les deux rois’, en 1927, sur un livret du père Maroun Ghosn. Il est également le premier à vouloir réunir les deux gammes, l’orientale et l’occidentale, et, pour cela invente un piano oriental qui est exécuté en 1919 dans les ateliers Pleyel à Paris. Toute la vie de Wadia Sabra est placée sous le signe de la lutte en faveur de la musique.

Il se bat âprement pour éviter la fermeture du Conservatoire dont il est menacé pratiquement tous les ans entre 1930 et 1940 et souhaite que le Liban devienne le phare musical du Moyen-Orient, mettant toute son âme et son énergie dans ce combat.

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