Zeina Saleh Kayali
Lara Andari et Maria Faddoul, deux jeunes mamans libanaises vivant à Paris, s’aperçoivent que leurs (tous petits) enfants adorent les livres animés et musicaux. Alors que la France regorge de ce genre d’ouvrages, elles réalisent qu’il n’existe aucun livre libanais qui, de façon ludique, propose une initiation au patrimoine culturel libanais. Mais qu’à cela ne tienne, elles vont les créer elles-mêmes ! Lara et Maria racontent à l’Agenda Culturel une aventure qui commence et qui n’est pas près de se terminer.
Vous venez de publier deux ouvrages animés et bilingues, Mes plus belles comptines en arabe et Mes instruments de musique orientaux. Quelle est la genèse de ces deux livres ?
La volonté de transmettre à nos enfants le patrimoine culturel libanais avec lequel nous avons grandi et l’absence totale d’ouvrages de ce type. Il ne s’agit pas forcément d’apprendre une langue, mais de s’initier à la culture d’un pays, dès le plus jeune âge. Les livres sont ludiques et extrêmement faciles à manipuler. Il suffit d’appuyer sur une pastille et la comptine, qui dure 15 à 20 secondes, se déclenche. Elle est accompagnée du texte en arabe et en français. Au départ nous l’avons essayé sur nos propres enfants et ceux de notre entourage familial et amical. Voyant l’engouement que cela suscitait, nous avons décidé de nous lancer.
Vous avez donc fondé votre propre maison d’édition ?
Oui et nous l’avons appelée Dolola, ce qui évoque les notes de musique tout en rimant avec chocolat ! Sur la partie créative, nous faisons travailler des artistes libanais (illustrateurs, compositeurs, interprètes etc.) mais la fabrication de l’objet-livre se fait en Chine.
Qui ciblez-vous comme public ?
Dans un premier temps, les enfants d’expatriés libanais à travers le monde. D’ailleurs, nous commençons à recevoir des commandes du monde entier : Europe, Canada, Etats-Unis, Sud Est Asiatique… Dans un deuxième temps, bien sûr les enfants libanais du Liban. Nous mettons en œuvre la logistique pour pouvoir envoyer les ouvrages au Liban.
Ces ouvrages éveillent-ils la curiosité artistique de l’enfant ?
Oui absolument et ils le rendent autonome. Il prend le livre, tout seul, appuie sur la pastille, écoute ce qu’il veut et peut feuilleter à sa guise. L’idée aussi est d’affranchir les enfants de l’écran. Les initier à la joie du livre.
Ces deux premiers livres en annoncent-ils d’autres ?
Oui, nous espérons pouvoir lancer une véritable collection. Nous prévoyons un ouvrage sur les comptines d’Elias Rahbani, un autre sur les chansons de Noël que l’on chante au Liban et un troisième qui serait carrément une histoire racontée en libanais.
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