Dans l'Agenda Culturel LES SOLISTES DE BEYROUTH CHANTENT SOUS LA DIRECTION DE FERNANDO AFARA

2023-03-22

Zeina Saleh Kayali
À quelques jours d’une série de concerts donnés par les Solistes de Beyrouth, leur fondateur Fernando Afara répond aux questions de l’Agenda Culturel.

Qui sont les Solistes de Beyrouth ?

C’est un ensemble vocal composé de quinze chanteurs de haut niveau qui aspirent à faire connaître différents repertoires en privilégiant l’exigence artistique et le dialogue des cultures.


Vous êtes vous-même chanteur ?

Oui, je suis baryton, formé en France et en Suisse et professeur de chant lyrique. Je suis né au Liban où j’ai commencé mes études musicales par le piano puis j’ai poursuivi avec le chant lyrique au Conservatoire National de Beyrouth. En parallèle, j’ai obtenu une license en pédagogie musicale à l’Université Notre-Dame de Louaizé.



Vous avez ensuite poursuivi votre formation à l’étranger ?

Je me suis en effet perfectionné au Conservatoire de Lyon et à la Schola Cantorum à Paris. En 2014 j’ai intégré la Haute Ecole de Musique de Lausanne où j’ai obtenu un premier Master de chant lyrique et en 2017 j’ai rejoint l’Opéra studio de Berne. J’ai par la suite continue à me former à la Haute Ecole de Musique de Genève où j’ai obtenu un master en enseignement vocal. Puis j’ai suivi de nombreuses masterclass avec des grands noms du chant lyrique dont Leontina Vaduva, Nathalie Stutzmann etc.



En 2015, vous êtes lauréat (2ème prix à l'unanimité) du Concours international de musique de Lyceum en Suisse?

Tout à fait, pour un duo avec la pianiste Chloé Servente. Je me lance ensuite dans la carrière lyrique entre Beyrouth, Lyon, Mâcon, Genèven Lausanne etc aux côtés de chanteurs internationaux. Je me suis également produit comme soliste dans de nombreux oratorios.



Vous vous découvrez une veritable passion pour l’enseignement?

C’est pour moi un grand bonheur que de transmettre. Dans le cadre de ma carrière d’enseignant, j’ai acquis une grande experience et mis au point des outils pédagogiques grâce aux nombreuses rencontres que j’ai pu faire. Voir des élèves progresser et se lancer dans la vie professionnelle m’apporte beaucoup de joie.



En 2021 vous fondez l’ensemble vocal Les Solistes de Beyrouth ?

C’est un ensemble constitué des élèves de mes classes de chant. Une façon pour eux de découvrir de nouveaux repertoires et de pratiquer la musique de chambre vocale, ce qui est très important pour des chanteurs lyriques. Notre ambition, avec les Solistes de Beyrouth, est de maintenir un haut niveau, tant du point de vue technique que de celui de l’interprétation.


C’est un acte de resistance alors que la plupart des artistes désertent le pays?

C’est un acte de foi envers le Liban et envers ses valeurs culturelles et artistiques. Se battre en faveur de l’art, en dépit de tout. Et cultiver un idéal de paix à travers la musique.
A savoir:

Valerie Mikhael, Violetta Damaa, Georgette Sawaya, Christelle Naoum, Christele Elias (sopranos)

Evelyne Wehbe, Marianne Naoum, Elise Saber, Salma Ghazali, Rana Yammine, Gioia Saber, Maya Hachem (mezzo-sopranos)

Serge Mdawar, Saba Younis, Elias Hachem, Elie Helo (tenors et barytons)

Vendredi 24 mars au Musée national (sous le patronage du Ministère de la Culture et du Conservatoire national). Sur invitation uniquement.
Samedi 25 mars à 20h à l’Assembly Hall dans le cadre de la semaine de l’orgue (entrée libre)
Dimanche 26 mars à 19h avec l’USEK en l’église du Sacré Coeur à Gemayzé (entrée libre)
Les trois concerts sont accompagnés par M. Yves Lafargue à l’orgue.

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