Dans l'Orient le Jour compte-rendu de la clôture des ateliers culturels

2013-06-12

C’est dans une ambiance chaleureuse et conviviale, et sous le parrainage de l’ancien ministre Michel Eddé, que le Centre sportif, culturel et social du collège Notre-Dame de Jamhour (CSCS) a clôturé en grande pompe sa 10e année culturelle. Cette cérémonie a donné le coup d’envoi à une exposition des oeuvres réalisées par les participants aux cours d’arts et créations de la talentueuse Élise Turk, et récompensées par un jury artistique composé de Michel Eddé, Martha Hraoui, Jabbour Doueihy et Étienne Debbané. Dans son mot d’accueil, Joumana Hobeika, vice-présidente du comité directeur du CSCS, également présidente du Centre du patrimoine musical libanais (CPML) de NDJ, a chaleureusement remercié Michel Eddé pour sa présence : « Cette fin d’année revêt un attrait particulier, puisqu’elle se place sous le patronage d’un grand homme du Liban, d’un très cher ami au collège, et d’un membre fondateur du centre. Si l’on déclare que Michel Eddé est une figure de l’histoire contemporaine du Liban, lui-même se demanderait de qui on parle. L’oeil rieur, infatigable, il ne se départit pas d’une foncière modestie, qui le fait fuir face aux hommages. C’est un maître qui non seulement a occupé une grande place sur la scène politique, mais qui a exercé sur l’histoire de la culture et de l’art une influence incontestée. Merci pour ce grand bienfaiteur de la culture, et pour son activisme sur la scène artistique libanaise. » Prenant à son tour la parole, Michel Eddé a mis l’accent sur « l’enseignement à NDJ qui a pris une nouvelle dimension depuis près de 10 ans. Personne n’imaginait que les ateliers culturels connaîtraient un tel succès et beaucoup pensaient qu’ils péricliteraient et disparaîtraient au bout de 2 ou 3 ans, au même titre que l’immense majorité des institutions similaires qui surgissent chaque année. On ne peut que prendre conscience de l’impact des ateliers et de l’importance considérable qu’ils occupent désormais dans la
vie culturelle, sportive et sociale du Liban ». Samir Abillamah, président du comité directeur du CSCS, a affirmé de son côté que « le centre culturel s’est donné depuis déjà 10 ans une mission ambitieuse, celle d’entretenir et de faire éclore la passion pour de multiples savoirs ». « Comment toucher à la culture sans tomber dans l’académique pur, en gardant la passion comme seul leitmotiv ? Telle a été la difficulté majeure qu’ont rencontrée les responsables du centre, qui pensent déjà au programme de l’année à venir », a-t-il poursuivi. Dynasties musicales et théâtrales Dans son allocution, le recteur du collège, le père Bruno Sion, a insisté sur « la passion, qui est d’abord le goût, l’élan ». « Un professeur passionnant est celui qui sait éveiller chez l’élève le désir d’apprendre : le regard s’illumine, il y a l’attente, la joie. » « Mais la passion, c’est aussi la souffrance. Nos artistes amateurs qui ont cultivé leur jardin artistique ont connu le doute et l’échec, le douloureux travail de l’enfantement. Le fruit de ce travail vient effacer toute peine. Ils recevront la juste récompense de tout leur labeur », a-t-il dit. « Depuis toujours, il existe de grandes dynasties musicales et théâtrales qui ont fait évoluer le paysage culturel et artistique des pays dont elles étaient issues : Bach en Allemagne, Strauss en Autriche, Brasseur en France. Au Liban, nous connaissons aussi de très prestigieuses dynasties artistiques, et la famille Lahoud en est certainement l’un des exemples les plus édifiants. » C’est en ces termes que Zeina Saleh Kayali, vice-présidente du CPML, mélomane passionnée, entend sensibiliser le public libanais à sa « propre » musique et richesse artistique, en rendant hommage à la famille Lahoud qui a « tant donné à l’art de notre pays... ». Et d’ajouter : « Depuis près d’un demi-siècle, cette dynastie constitue un pivot fondamental de la création musicale et théâtrale au Liban. Roméo Lahoud a été l’un des piliers du Festival international de Baalbeck, metteur en scène de plusieurs dizaines de comédies musicales et d’opérettes et compositeur de nombreuses mélodies éternelles. L’inoubliable Salwa Katrib, belle-soeur de Roméo Lahoud, chanteuse à la voix de cristal et âme d’élite, était une artiste d’une grande sensibilité. Aline Lahoud, chanteuse, danseuse, actrice, réalisatrice, n’a pas dérogé à la tradition familiale. Digne héritière de Salwa Katrib, sa mère, elle a brillamment réussi à se faire un nom dans le monde artistique. » La cérémonie a été clôturée par la projection d’un court-métrage attendrissant, Image d’hier, reflet d’aujourd’hui, retraçant le parcours de Salwa Katrib, les moments cruciaux de sa vie et de sa carrière. Un florilège de chants sélectionnés du répertoire

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