Dans l'Orient le Jour compte rendu du concert de Ziad Rahbani

2013-10-26

Fidèle au rendez-vous, l’ouverture de l’année culturelle du Centre sportif, culturel et social et du Centre du patrimoine musical libanais à Notre-Dame de Jamhour a été lancée sous le haut patronage de la Première dame du Liban, Wafa’ Sleiman, et en présence d’un grand nombre de personnalités politiques, culturelles, artistiques, etc. Pour la 11e année consécutive, un programme où se mêlent beauté, musique et art a été concocté à l’intention des participants, où chacun trouvait matière à la mesure de son ambition. La cérémonie a donné le coup d’envoi à une exposition de photographies de Michel Zoghzoghi, intitulée « Proie », où le chasseur d’images animalières a réussi à immortaliser les prédateurs dans leur milieu naturel en dégageant à la fois leur puissance et leur charme. Remerciant chaleureusement la Première dame, Wafa’ Sleiman, pour sa présence et son appui, Joumana Hobeika, vice-présidente du comité directeur du Centre sportif, culturel et social, également présidente du Patrimoine musical libanais, a déclaré dans sont mot d’accueil que « la musique occupe désormais une grande place dans le panorama culturel du centre. La démocratisation culturelle est un impératif majeur. Aller vers de nouveaux publics, contribuer à une plus grande diffusion et être accessible à tous, tel est notre objectif », a-t-elle précisé, avant de céder la parole à Mme Sleiman. Dans son allocution, cette dernière a relevé l’importance de la culture au Liban et la nécessité de soutenir le monde des arts. S’adressant en particulier aux jeunes Libanais,
elle les a encouragés à « profiter de toutes les activités mises en oeuvre afin de devenir de véritables amateurs d’art, même si certains d’entre eux n’ont pas forcément les codes ou les clés pour aller vers des lieux ou des univers qui leur semblent trop éloignés pour qu’ils se les approprient ». « Par ailleurs, au niveau national, l’État devrait définir un cahier des charges afin de développer les capacités artistiques des jeunes et d’encourager les meilleurs d’entre eux. Nous tous citoyens, décideurs publics, élus, avons cette responsabilité d’accompagner ceux qui en sont les acteurs, au quotidien, en moyens et en qualifications », a-t-elle ajouté. Et de poursuivre : « La culture constitue aujourd’hui un enjeu qui revêt une importance capitale : enjeu démocratique, enjeu d’intégration, enjeu de solidarité qui impliquent une cohabitation dans un climat de mixité et de tolérance. Il est certain qu’en cette période cruciale et déterminante, et pour la sérénité de nos générations futures, l’art dans son acception la plus noble peut aider les citoyens à une meilleure intégration. » Prenant à son tour la parole, le père Bruno Sion s.j., recteur du collège, a remercié la Première dame « d’avoir bien voulu parrainer cette cérémonie et de ne ménager aucun effort pour soutenir la vie culturelle du Liban, contre vents et marées ». « Je ne soupçonnais pas lorsque je vous avais parlé des grandes dynasties musicales libanaises que trois mois plus tard, au nom du CPML, j’aurai à vous présenter le pur produit de cette dynastie, le plus mythique, Ziad Rahbani ! » a annoncé Zena Saleh Kayali, vice-présidente du CPML. « On peut être ou ne pas être d’accord avec ses prises de position politiques, mais justement le rôle du CPML n’est-il pas d’essayer, par le biais de la musique, de dépasser les clivages politiques ? » s’est-elle interrogée. Et de rappeler au public « la mission du CPML qui oeuvre à fédérer le patrimoine musical libanais afin de permettre à tous les libanais de se retrouver ». La cérémonie a été clôturée par un concert donné par Ziad Rahbani (ancien du collège) accompagné d’un florilège de chansons qui ont plongé l’assistance dans un enchantement empreint de grande émotion.

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